Un peu de diversion
Hier mercredi, nous avions rendez-vous avec Dora et Pirato à Tiare. La route de la côte Est étant toujours en travaux, il nous a fallu 1h45 pour atteindre notre but en passant par Papeete. En attendant Dora qui était partie au centre médico-social à la recherche d’un bébé faa’amu, nous avons pris le temps de faire plus ample connaissance avec Pirato qui nous a ouvert l’album familial. Ayant confié eux-mêmes 2 enfants, ils sont bien placés pour « défendre » notre cause et celle de certains enfants d’ici. Rien en vue pour le moment………. Dora nous dit de ne pas nous inquiéter.
La journée a été un peu difficile à passer, avec des pluies tropicales, très abondantes, fréquentes, impromptues, une moiteur insoutenable qui pique, qui colle et fait gonfler les jambes, des moustiques toujours aussi voraces et toujours aussi peu d’avancement dans notre projet. Il est difficile de chercher, d’espérer, d’imaginer le bébé de quelqu’un d’autre, que peut-on espérer de Fannie ? Henri ne s’est toujours pas prononcé….. Chercher ailleurs absolument mais où ? Le temps presse maintenant, tout en entrevoyant que cela se terminera peut-être autrement. Nous avons parfois l’impression d’être malmenés, ballottés comme des caisses sur un bateau au gré des vagues. Heureusement, les bananes sont toujours aussi parfumées ! Maigre consolation gardons un peu d’humour.
Ce matin, nous sommes tombés du lit à 4h: Arnaud nous a proposé d’ assister à une partie d’une débarque d’un thonier. La nuit a été d’autant plus courte qu’un orage violent et prolongé ainsi que des averses torrentielles nous ont tenus en éveil quelques heures.
D’abord le lever du soleil nous a étonnés, dans les tons orangés et chargé de gros nuages noirs qui finalement ont filé vers le large. Heureusement car nos simples K-Way n’auraient pas suffi à nous protéger des seaux d’eaux qui tombent ici. En comparaison le pluviomètre de Guy serait pâle avec ses quelques millimètres de pluies berrichonnes.
Puis nous sommes arrivés sur le quai de déchargement et là nous avons passé un excellent début de journée. Arnaud a patiemment répondu à toutes nos questions. Les poissons sont pêchés en « long line » c'est-à-dire avec une ligne de 80 km de long (nous disons bien 80 kilomètres), c’est le type de pêche le mieux adapté au milieu. Les sorties en mer durent environ une dizaine de jours et les poissons sont conservés à 0° dans de la glace produite par les machineries du bateau, un catamaran. Rien à voir avec les « seineurs », sortes de gros filets ronds qui en se resserrant entassent les poissons, les stressent et les abîment pour ne fournir que de la conserve. Nous avons appris entre autres que le thon est un poisson fragile, sensible au stress, qui peut varier par exemple son thermostat intérieur selon les circonstances ce phénomène en modifie la qualité. Il est tué en 30 secondes et proprement. Nous avons vu défiler de beaux thons blancs dont certains de 75kg, quelques marlins, un saumon des Dieux , du méka (sorte d’espadon) et 2 autres espèces dont les noms nous échappent (la seule espèce de requin autorisée à la pêche et ???). Puis nous avons fait un tour intérieur du poste de pilotage, des cabines et du carrée du bateau. Le tout très instructif pour nous et vraiment intéressant.
Après un petit tour au marché, nous avons salué Apetahi et Rudolph. Avant de quitter la ville nous avons repris contact avec Norma au cas où une entrevue aurait pu être possible avec la future maman. Inutile …………… elle a changé d’ avis d’après Norma (ou elle a déjà confié son bébé, peu importe).
Comme diraient certains qui nous lisent c’est un NON de plus qui nous rapproche du OUI. Ca commence à faire long cependant et le temps passe de plus en plus vite, sans nouvelle de Fannie.
C’est donc reparti pour un tour , mais lequel ?