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De la Polynésie à la Famille Suricate : le parcours d'une adoption de l'océan Pacifique au continent africain
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25 février 2011

Encore des sueurs froides

Petite fatigue dans l'avion 

 

Les derniers jours approchent. Il me faut maintenant obtenir les visas et laisser passer des enfants pour embarquer le jeudi 17. Pour ce faire j’ai rendez-vous à l’ambassade de France, avec les enfants, lundi 14 à 9 heures. Marie-Laure, la responsable des adoptions, entame la rédaction des documents quand arrive Monsieur le Consul. Il est porteur d’une surprise désagréable : il n’a pas accès au fichier national qui délivre les numéros officiels des laisser passer ! Il se veut rassurant : « ne vous inquiétez pas… ». Il va les demander dans l’après midi à Paris et les papiers seront prêts demain matin. Nous sommes donc obligés de revenir, avec les enfants car ils doivent être photographiés sur place etc, etc. Je n’avais pas prévu ce cas de figure, tout aurait dû être réglé ce jour.

Mardi matin, le lendemain, même lieu, même heure, mêmes personnes confiantes pour recevoir les précieux sésames. Les numéros des laisser passer sont là. Super ! Les documents de Gaëtan sont rédigés devant nous. Marie-Laure envoie l’impression : le document sort entièrement noir ! L’affaire est délicate, un seul numéro est attribué pour la pièce UNIQUE de chacun des petits, il ne faut donc pas commettre d'erreur !! Deuxième tentative, nouvel échec ! Le responsable informatique est appelé. Il est absent. Il est à l’autre bout de la ville en train de réserver ses billets d’avion pour les prochaines vacances d’été… Attente. On nous appelle enfin, le sauveur est arrivé et tout doit fonctionner. Nouveaux essais aussi infructueux que les premiers ! Il est bientôt onze heures trente et je commence à gamberger : si le matériel ne marche pas d’ici à quatorze heure, nous allons devoir revenir demain mercredi, veille du départ et si ça ne fonctionne pas d’ici six heures jeudi matin, heure de l’embarquement à l’aéroport, les billets d’avion seront annulés. De plus il faudra attendre le jeudi suivant pour revenir, il n’y a qu’un seul vol par semaine. Enfin, à force les uns ou les autres fassent des essais, la machine veut bien se débloquer. Les visas sortent, l’un, puis l’autre. Nous prenons congé et changeons de bâtiment pour faire les photos officielles des laisser passer. L’employé qui est chargé de ce département est prévenu de nos déboires depuis un moment. Il nous attend. Il est décontracté, lui… En définitive tout se passe bien avec lui et vers midi trente nous sortons de l’ambassade, mouillés de chaud, et très heureux d’avoir nos papiers officiels.

L’après midi de ce mardi 15 les enfants me sont confiés. Ils resteront désormais avec moi. Rachel, Maman Pati, Nadjia me les amènent. Rachel a préparé un peu de viande et des épinards dans une casserole pour notre repas du soir. Grand merci pour sa générosité ! Elles partent vers dix neuf heures. Dès leur départ les enfants changent d’attitude, ils chantent et dansent, c’est la fête. Cela se reproduira le lendemain mercredi quand elles seront venues les voir pour la dernière fois. Sont-ils heureux parce qu’ils partent ? Sont-ils heureux en pensant qu’ils seront plus libres avec nous ? C’est quelques mois plus tard que la réponse se fera jour en ce sens.

Ce mercredi en fin de journée il est temps de dire au revoir à mes amis. Ils se sont succédés à l’appartement pendant l’après midi. Dans leur grand dénuement ils ont apporté des cadeaux pour Corine et moi. Malgré la joie de revenir avec Gaëtan et Constance le cœur est lourd chaque fois que l’un ou l’une d’entre eux s’en va. Je ne sais comment les remercier tous pour leur gentillesse, leur serviabilité, leur générosité, leur disponibilité. Sans aucun doute ils nous considèrent comme étant des leurs. J’espère qu’on leur a témoigné autant d’amour qu’ils nous en ont donné. Soyez bénis, nous vous aimons. Qu’ils sachent qu’ils sont des nôtres, eux aussi.

Jeudi 17 lever à trois heures pour moi et quatre pour Gaëtan et Constance. Jean-Loth nous attend au portail à quatre heures trente, direction l’aéroport. Il faudra attendre huit heures quarante pour décoller. Entre temps nous serons passés par les nombreux contrôles exécutés par des personnes souvent à l’air peu engageant. Avec un grand sourire de papa, un coucou des enfants, à nous trois nous arrivons à décrisper certains maxillaires. Et finalement tout se passe bien.

L’avion. Grande découverte que d’en voir un d’aussi près. C’est gros, c’est grand ! On mange pendant qu’il vole ! On nous donne des jouets et des jeux ! On est dans les nuages ! On a chacun une télé ! Tout est prétexte à émerveillement et aussi tout doit être scrupuleusement testé, mis à l’épreuve. Il faut qu’on sache comment tout fonctionne.

L’équipage nous a pris en affection, les a pris en affection : « ils sont tellement mignons », « c’est le frère et la sœur ? » etc. Ils ont droit à deux fois plus de cadeaux, de friandise. Je serais hypocrite si je n’avouais pas avoir eu, moi aussi, un régime un peu favorable…

Et puis le moment important du changement des vêtements arriva. Il fallait bien troquer les tongues et tee shirts contre des bottes fourrées, des pulls et des doudounes. Les toilettes des avions étant particulièrement exigües et souvent occupées, nous avons opéré la mutation sans problème en cabine. Discrètement, bien sûr !

Enfin la France. Roissy Charles de Gaulle. De long couloirs avec là aussi des milliers de choses à observer, à découvrir. Je m’aperçois que leur curiosité est sans limite et qu’ils cherchent vraiment à découvrir tout ce qui se présente devant eux. J’ai tout de suite le sentiment que c’est un bien mais qu’il faudra certainement réfréner leurs ardeurs dans certains cas. L’avenir nous le dira…

Dernier saut de puce : destination Saint Exupéry où nous devons être attendus avec impatience.

 

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