Le monde de Vatea
Mercredi matin, lorsque nous sommes allés au marché, Vatea nous a proposé de nous emmener danser dans une boîte « locale ».
Vatea connaît tout le monde sur Papeete ; nous l’avons découvert à cette occasion.
Nous sommes passés prendre Edna chez elle et nous avons retrouvé Vatea et sa cousine Heïpua (déjà citée) vers 16h au marché. Il paraissait impatient de nous retrouver. A pied, nous nous sommes rendus au Plazza où nous avons passé une excellente soirée. D’abord toute la musique était locale : pas de techno, de hard, de « casse-oreilles » et de « tue-ambiance », par un trio top. La consommation de bière était impressionnante,Vatea commandait les verres par 2, sauf pour le chauffeur, Corine, qui, rassurez-vous, a carburé à l’eau gazeuse. Tout le monde dansait, s’amusait et riait de bon cœur ; une vraie ambiance de fête. C’est un vrai plaisir d’ailleurs de voir « onduler » avec tant de souplesse et de naturel les femmes aussi bien que les hommes. De notre côté, c’était déjà moins souple et pas franchement naturel mais nous avons fait preuve de bonne volonté pour apprendre, ce qui nous a valu, à notre plus grand étonnement, les félicitations et les encouragements chaleureux de nos amis et ……………… de quelques danseurs inconnus, parfois même une accolade amicale en passant ou un gentil compliment ; nous n’en sommes pas revenus : que du bonheur ! Ce n’est qu’en partant que nous nous sommes aperçus que sur les 250 personnes environ, nous étions tout juste trois ou quatre « popa’a » (métropolitains) et apparemment nous 2 seulement sur la piste. Chapeau l’accueil !!
A la sortie du Plazza, Edna nous a quittés pour rejoindre son mari : ils dînent avec des amis. Vatea nous a menés jusqu’à un bistrot très animé dans une rue piétonne : là aussi, couleur locale assurée avec 2 ukulélés, 2 guitares et une contrebasse « poubelle » (avec une corde tendue sur un bout de bois et fixée sur le fond de la poubelle, le tout beaucoup moins fragile et moins lourd que celle de Corine !!!). Nous étions dehors à l’abri des averses tropicales sous des stores. Et tout le monde chantait de bon cœur (beaucoup les hommes) un répertoire très populaire et buvait tout aussi de bon cœur, sauf…………. Les instruments changeaient de mains et Vatea est passé de la contrebasse, au ukulélé puis aux cuillères, telle l’ambiance jazz Nouvelle-Orléans.
Enfin nous avons terminé à la terrasse d’une « roulotte » sur le bord de mer avec une spécialité chinoise dont le nom nous échappe. Vatea, au grand cœur, nous a confié que nous étions les premiers (popa’as) à entrer dans son monde secret, sa famille comme il dit. C’est une grande preuve de confiance et d’amitié qu’il nous a faite. Il nous a redit plusieurs fois quel bonheur c’était pour lui de nous le faire partager.
Puis nous sommes rentrés heureux et bien fatigués de cette virée dans le monde de Vatea. Il était 2 heures du matin !!